Note d’information relative aux comptes nationaux des secteurs institutionnels de l’année 2016

• les sociétés financières et non financières créent 43,2% de la richesse nationale et disposent de 14,9% du revenu national brut disponible. Elles contribuent pour 53,6% à l’épargne nationale et pour 57% à l’investissement (formation brute du capital fixe);
• les ménages et les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) produisent 29,3% de la richesse nationale et disposent de  62,5% du revenu national brut disponible, avec un pouvoir d’achat en régression de 0,6% dans un contexte de maîtrise de l’inflation. Ils participent pour 30,2% à l’épargne nationale et pour 26,2 % à l’investissement. 

        
Contribution des secteurs institutionnels au PIB et au RNDB   

L’économie nationale a enregistré un produit intérieur brut (PIB) en valeur de 1016,1 milliards de DH en 2016, en augmentation de 2,8% par rapport à 2015.

Les sociétés financières et non financières, premier producteur de la richesse nationale, ont connu une légère amélioration de leur contribution au PIB, de 42,9% en 2015 à 43,2% 2016.

La contribution des ménages et ISBLSM et celle des administrations publiques, se situant respectivement à 29,3% et 15,8% du PIB, sont, en revanche, en recul  respectivement de 0,4 point et 0,1 point par rapport à 2015.
 
De son côté, le Revenu National Brut Disponible (RNBD) a connu une hausse de 3,2% en 2016 pour se situer à 1076,9 milliards de DH. Cette amélioration est due à l’augmentation du revenu brut disponible de 6,8% pour les administrations publiques, de 3,1% pour les sociétés (financières et non financières) et  de 2,1% pour les ménages et ISBLSM.

Les contributions des secteurs institutionnels au RNBD se sont situées ainsi à:

• 62,5% pour les ménages et ISBLSM;
• 22,6% pour les Administrations publiques;
• et 14,9% pour les sociétés (avec 2,6% pour les sociétés financières).

 
Revenu brut disponible des ménages et pouvoir d’achat 

Le RBD des ménages s’est accru de 2,1% pour atteindre 665,1 milliards de DH en 2016. Il a été  affecté, pour 87,6%, aux dépenses de consommation finale, au lieu de 86,4% enregistré en 2015. Dans ces conditions, le taux d’épargne des ménages a régressé de  1,2 point, pour se situer à 12,9% en 2016.

Rapporté à la population, le revenu brut disponible a atteint 19 286 DH en 2016,  en hausse de 1%. L’augmentation des prix à la consommation étant de 1,6% en 2016, le pouvoir d’achat des ménages s’est dégradé, en conséquence, de 0,6%.
 
Formation brute du capital fixe et son financement 

La formation brute du capital fixe (FBCF) est de 306,9 milliards de DH en 2016, en augmentation de 9,5% par rapport à 2015. Les sociétés (financières et non financières) demeurent le premier investisseur au Maroc, avec une contribution en hausse passant de 55,2% de la FBCF en 2015 à 57% en 2016. Les contributions sont en baisse de 26,9% à 25,9% pour les ménages et de 17,6% à 16,8% pour les administrations publiques.

L’épargne  nationale, de son côté, s’est située à 292,7 milliards de DH en 2016, en amélioration de 2,8%. Sa répartition par secteur institutionnel montre que les sociétés financières et non financières y contribuent pour  53,6%, suivies par les ménages  et  ISBLSM pour 30,2% et les administrations publiques pour 16,2%.

Globalement, le besoin de financement de la nation a été de 43,2  milliards de DH en 2016 et a représenté 4,2% du PIB au lieu de 2% une année auparavant. Cette situation s’explique principalement par la forte augmentation de 17,8 milliards  de DH du besoin de financement des sociétés non financières pour atteindre 54,1 milliards DH en 2016. Celui des Administrations publiques, en revanche, s’est atténué de 5,6 milliards de DH pour représenter 9,4 milliards de DH. De son côté, la capacité de financement des ménages a connu une baisse de 10,4 milliards DH et celle des sociétés financières de 976 millions de DH, pour se situer respectivement à 5,5 et 14,7 milliards de DH en 2016.