Une prise en compte réelle et efficiente de l’élément humain dans les programmes de développement implique de nouvelles orientations en matière de santé de reproduction. Dans ce domaine, la perspective démo-contraceptive, conséquence d’une vision économiste et holiste du développement, ne cesse de reculer face à une autre conception, humaine et sociale. Dès lors, une nouvelle façon d’agir dans le secteur de la santé de reproduction s’est imposée : le souci macro-démographique n’est plus l’unique moteur de l’action dans ce champ, cette action doit désormais considérer le bien-être physique et moral de l’individu. Si cette nouvelle conception de la santé de reproduction est visible, du moins dans le domaine de la recherche scientifique, depuis le début des années 80, elle n’a acquis sa légitimité politique que depuis la Conférence Internationale sur la Population et le Développement du Caire en 1994. En effet, la communauté internationale a opéré une véritable rupture avec la logique dénataliste de la Conférence de Bucarest de 1974, en optant pour une nouvelle définition des axes de la santé de reproduction. Dorénavant, l’effort à entreprendre dans ce domaine englobe, outre la réduction de la fécondité, la santé sexuelle, la santé de la femme - considérée comme une fin en-soi et non dans sa seule dimension reproductive -, la santé reproductive de l’homme, les droits et libertés des individus en matière de procréation, les rapports de genre...
Santé de reproduction au Maroc: facteurs démographiques et socioculturels. Préface
Rédigé le Mercredi 16 Mars 2011 à 22:47 | modifié le Mardi 7 Mars 2023
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