Au moment où m'échoit l'honneur de participer à la présidence de cette séance d'ouverture de notre forum, je me dois en premier lieu d'exprimer notre déférente gratitude à Sa Majesté Le Roi Mohammed VI pour avoir bien voulu nous faire l'honneur d'accorder son Haut Patronage à ce forum dédié à l'"Initiative pour une Communauté Atlantique".
Permettez moi par ailleurs de vous dire combien nous sommes ravis de l'opportunité qui nous a été donnée d'organiser ce forum consacré à une «Initiative pour une Communauté Atlantique » en partenariat avec le Bureau des Conseillers de Politique Européenne (BEPA) relevant de la Commission Européenne.
Je suis convaincu, que comme moi, vous attendez avec impatience le message que Monsieur le Président José Manuel Barroso a bien voulu nous adresser en témoignage de sa bienveillante attention à l'égard de notre initiative. Je suis sûr que ce message apportera un inestimable éclairage à nos travaux et contribuera à leur succès et à leur audience. Qu'il en soit chaleureusement remercié.
Ce ne serait que justice d’associer à ces remerciements, avec une note d’amitié personnelle, M. Jean-Claude Thébault, Directeur Général du BEPA et ses collaborateurs ainsi que M. Pierre Vimont, Secrétaire Général Exécutif du Service Européen pour l’Action Extérieure qui a n'a jamais manqué, tout au long de la phase préparatoire de ce forum, de nous prodiguer conseils et encouragements avec le calme et la profondeur de la vision qui le caractérisent.
Ces remerciements s'adressent bien entendu à vous tous qui nous avez fait l’honneur de participer à ce forum, en nous consacrant une partie de votre temps si précieux, parfois au prix de longs voyages pour nous faire bénéficier des fruits de votre savoir et de votre expérience. C'est pour moi un privilège d'avoir ce plaisir aujourd'hui de vous souhaiter à tous la bienvenue au Maroc en espérant qu’en plus d’être studieux, votre séjour à Skhirat et, pour si peu de temps, à Rabat, sera aussi agréable que possible. En tout cas, soyez sûrs que nous ferons tout pour qu’il en soit ainsi.
Mesdames, messieurs,
Vous comprendrez toute l'importance que nous accordons aux travaux d'un Forum comme celui là, nous sommes sûrs qu'ils constitueront un moment fort dans le processus de réflexion prospective sur le "Maroc 2030" que nous menons depuis 2004 au Haut Commissariat au Plan.
Dans le processus de cette réflexion, nous avons recouru pour enrichir chacun de ses thèmes, à l’organisation de forums conçus comme espaces de dialogue, d’échange d’idées et d’approches ouverts au débat où les participants expriment, à leur gré et en toute liberté, leurs points de vue personnels ou ceux de leurs gouvernements ou de leurs institutions avec la seule exigence de l’expertise, de l’objectivité et de la tolérance.
C'est dans ces cadres que nous avons étendu nos travaux de prospective portant sur les dimensions macroéconomiques, sociétales et culturelles de notre pays, à son environnement géostratégique maghrébin, africain, arabe et euro-méditerranéen dont l’impact sur notre identité nationale lui confère cette richesse aujourd'hui consacrée par la Constitution du Royaume.
La dimension atlantique qui constitue l’un des déterminants fondamentaux de cette richesse s’impose avec la force d’une évidence pour le Maroc autant que pour tous les pays riverains de cet espace géostratégique. Elle puise sa robustesse dans notre appartenance commune à cet espace dont nous partageons le poids de la géographie, la densité de l'héritage historique, le métissage des populations et des cultures et la profondeur des aspirations de ses peuples à un avenir de croissance, de développement et de paix.
Les vertus de cette transversalité atlantique n'ont jamais été aussi réelles, ses potentialités aussi riches et sa vocation à devenir, pour nous tous, riverains de l'Atlantique, aussi évidente que dans le contexte des défis portés aujourd’hui par l’évolution des réalités économiques, environnementales et sécuritaires du monde.
Pour faire face à ces défis et préserver les perspectives de leur insertion compétitive dans l’économie mondiale émergente de l’après-crise, les pays riverains de l'Atlantique, dans leur diversités et leur spécificités respectives, disposent d'opportunités insoupçonnées que cette transversalité recèle pour refonder, collectivement et sur des bases solidaires, leurs modèles de développement dont la durabilité est, de toute évidence, menacée par les déficits de financement qui constituent, notamment dans les pays en développement, le lot des croissances tirées par la consommation comme c'est le cas, aujourd'hui, dans la quasi totalité de ces pays.
Mesdames, messieurs,
C'est avec des entreprises collectives de cette envergure que les pays riverains de l'Atlantique seront mieux armés pour relever collectivement les défis communs à toutes les régions bordant l’Atlantique en termes de développement durable, de sécurité humaine, énergétique et alimentaire, d’éradication de la pauvreté, de réduction des inégalités et de consolidation de la cohésion sociale, dans un contexte de changement climatique et de multiplication des menaces de tous genres sur l’économie mondiale et la sécurité d’hommes et de nations parmi les plus vulnérables.
C'est également dans cette démarche qu'ils pourront créer une dynamique qui redonnerait à l'Atlantique, dans le respect des souverainetés nationales et des cultures dans le cadre des rapports de coopération mutuels pour redonner à l’Atlantique la polarité stratégique qui était la sienne et que la mondialisation n'a cessé de lui contester, au profit d’autres espaces géostratégiques.
Ce serait, en tous cas, la réponse la plus adaptée à la nature de la crise de type systémique que connait aujourd'hui le monde et qui devrait de plus en plus s'ouvrir sur de nouvelles sources de compétitivité et de profits autant sectorielles et technologiques que territoriales dans le cadre d'une nouvelle économie politique. Dans cette perspective, les regroupements régionaux les plus larges seront les territoires les plus attractifs des capitaux locaux et extérieurs.
Il doit à cet égard, être cependant clair que la promotion d'une communauté atlantique n'implique en aucune façon une limite à l'insertion active, nécessaire et urgente des pays riverains dans les entités territoriales et institutionnelles régionales ou sous-régionales de leur continent. Bien au contraire, le projet d'une communauté atlantique doit être conçu pour constituer une valeur ajoutée pour ces entités et en favoriser l’accès à ceux parmi leurs pays membres qui souffrent d'un enclavement ou d'un semi enclavement. Ce qui suppose un espace atlantique de paix, de prospérité où la libre circulation des biens et des personnes se conjuguent avec le respect des droits de l'homme et des valeurs de la modernité.
De même, loin de contrarier la montée en puissance des rapports économiques et politiques Sud-Sud à l’origine du basculement géostratégique que connaissent aujourd’hui les sources de croissance économique et d’échanges commerciaux dans le monde, l’adhésion à une communauté atlantique, dans une démarche de transcendance des antagonismes historiques est, de toute évidence, de nature à offrir à tous les pays sans distinction de leur situation géographique au Nord ou au Sud l’opportunité d’apporter leur contribution à la résolution des problèmes globaux dans le respect et notamment de l’aspiration légitime des pays du sud à prendre leur part dans la recomposition de la multipolarité géostratégique du monde.
L'appel à une communauté atlantique parti de Skhirat en 2009 et reprenant un nouveau départ en 2012 toujours à Skhirat doit, par ailleurs, se lire aussi comme une source d'inspiration pour une plateforme de dialogue, d'échange vertueux et ouvert sur l'avenir avec les générations montantes à la recherche d’un projet de société conforme à leur exigence citoyenne d'une économie au service d'une plus grande justice sociale et d'une démocratie plus participative qu’elles ont exprimées à travers le monde avec une force et une détermination inédites.
Permettez moi par ailleurs de vous dire combien nous sommes ravis de l'opportunité qui nous a été donnée d'organiser ce forum consacré à une «Initiative pour une Communauté Atlantique » en partenariat avec le Bureau des Conseillers de Politique Européenne (BEPA) relevant de la Commission Européenne.
Je suis convaincu, que comme moi, vous attendez avec impatience le message que Monsieur le Président José Manuel Barroso a bien voulu nous adresser en témoignage de sa bienveillante attention à l'égard de notre initiative. Je suis sûr que ce message apportera un inestimable éclairage à nos travaux et contribuera à leur succès et à leur audience. Qu'il en soit chaleureusement remercié.
Ce ne serait que justice d’associer à ces remerciements, avec une note d’amitié personnelle, M. Jean-Claude Thébault, Directeur Général du BEPA et ses collaborateurs ainsi que M. Pierre Vimont, Secrétaire Général Exécutif du Service Européen pour l’Action Extérieure qui a n'a jamais manqué, tout au long de la phase préparatoire de ce forum, de nous prodiguer conseils et encouragements avec le calme et la profondeur de la vision qui le caractérisent.
Ces remerciements s'adressent bien entendu à vous tous qui nous avez fait l’honneur de participer à ce forum, en nous consacrant une partie de votre temps si précieux, parfois au prix de longs voyages pour nous faire bénéficier des fruits de votre savoir et de votre expérience. C'est pour moi un privilège d'avoir ce plaisir aujourd'hui de vous souhaiter à tous la bienvenue au Maroc en espérant qu’en plus d’être studieux, votre séjour à Skhirat et, pour si peu de temps, à Rabat, sera aussi agréable que possible. En tout cas, soyez sûrs que nous ferons tout pour qu’il en soit ainsi.
Mesdames, messieurs,
Vous comprendrez toute l'importance que nous accordons aux travaux d'un Forum comme celui là, nous sommes sûrs qu'ils constitueront un moment fort dans le processus de réflexion prospective sur le "Maroc 2030" que nous menons depuis 2004 au Haut Commissariat au Plan.
Dans le processus de cette réflexion, nous avons recouru pour enrichir chacun de ses thèmes, à l’organisation de forums conçus comme espaces de dialogue, d’échange d’idées et d’approches ouverts au débat où les participants expriment, à leur gré et en toute liberté, leurs points de vue personnels ou ceux de leurs gouvernements ou de leurs institutions avec la seule exigence de l’expertise, de l’objectivité et de la tolérance.
C'est dans ces cadres que nous avons étendu nos travaux de prospective portant sur les dimensions macroéconomiques, sociétales et culturelles de notre pays, à son environnement géostratégique maghrébin, africain, arabe et euro-méditerranéen dont l’impact sur notre identité nationale lui confère cette richesse aujourd'hui consacrée par la Constitution du Royaume.
La dimension atlantique qui constitue l’un des déterminants fondamentaux de cette richesse s’impose avec la force d’une évidence pour le Maroc autant que pour tous les pays riverains de cet espace géostratégique. Elle puise sa robustesse dans notre appartenance commune à cet espace dont nous partageons le poids de la géographie, la densité de l'héritage historique, le métissage des populations et des cultures et la profondeur des aspirations de ses peuples à un avenir de croissance, de développement et de paix.
Les vertus de cette transversalité atlantique n'ont jamais été aussi réelles, ses potentialités aussi riches et sa vocation à devenir, pour nous tous, riverains de l'Atlantique, aussi évidente que dans le contexte des défis portés aujourd’hui par l’évolution des réalités économiques, environnementales et sécuritaires du monde.
Pour faire face à ces défis et préserver les perspectives de leur insertion compétitive dans l’économie mondiale émergente de l’après-crise, les pays riverains de l'Atlantique, dans leur diversités et leur spécificités respectives, disposent d'opportunités insoupçonnées que cette transversalité recèle pour refonder, collectivement et sur des bases solidaires, leurs modèles de développement dont la durabilité est, de toute évidence, menacée par les déficits de financement qui constituent, notamment dans les pays en développement, le lot des croissances tirées par la consommation comme c'est le cas, aujourd'hui, dans la quasi totalité de ces pays.
Mesdames, messieurs,
C'est avec des entreprises collectives de cette envergure que les pays riverains de l'Atlantique seront mieux armés pour relever collectivement les défis communs à toutes les régions bordant l’Atlantique en termes de développement durable, de sécurité humaine, énergétique et alimentaire, d’éradication de la pauvreté, de réduction des inégalités et de consolidation de la cohésion sociale, dans un contexte de changement climatique et de multiplication des menaces de tous genres sur l’économie mondiale et la sécurité d’hommes et de nations parmi les plus vulnérables.
C'est également dans cette démarche qu'ils pourront créer une dynamique qui redonnerait à l'Atlantique, dans le respect des souverainetés nationales et des cultures dans le cadre des rapports de coopération mutuels pour redonner à l’Atlantique la polarité stratégique qui était la sienne et que la mondialisation n'a cessé de lui contester, au profit d’autres espaces géostratégiques.
Ce serait, en tous cas, la réponse la plus adaptée à la nature de la crise de type systémique que connait aujourd'hui le monde et qui devrait de plus en plus s'ouvrir sur de nouvelles sources de compétitivité et de profits autant sectorielles et technologiques que territoriales dans le cadre d'une nouvelle économie politique. Dans cette perspective, les regroupements régionaux les plus larges seront les territoires les plus attractifs des capitaux locaux et extérieurs.
Il doit à cet égard, être cependant clair que la promotion d'une communauté atlantique n'implique en aucune façon une limite à l'insertion active, nécessaire et urgente des pays riverains dans les entités territoriales et institutionnelles régionales ou sous-régionales de leur continent. Bien au contraire, le projet d'une communauté atlantique doit être conçu pour constituer une valeur ajoutée pour ces entités et en favoriser l’accès à ceux parmi leurs pays membres qui souffrent d'un enclavement ou d'un semi enclavement. Ce qui suppose un espace atlantique de paix, de prospérité où la libre circulation des biens et des personnes se conjuguent avec le respect des droits de l'homme et des valeurs de la modernité.
De même, loin de contrarier la montée en puissance des rapports économiques et politiques Sud-Sud à l’origine du basculement géostratégique que connaissent aujourd’hui les sources de croissance économique et d’échanges commerciaux dans le monde, l’adhésion à une communauté atlantique, dans une démarche de transcendance des antagonismes historiques est, de toute évidence, de nature à offrir à tous les pays sans distinction de leur situation géographique au Nord ou au Sud l’opportunité d’apporter leur contribution à la résolution des problèmes globaux dans le respect et notamment de l’aspiration légitime des pays du sud à prendre leur part dans la recomposition de la multipolarité géostratégique du monde.
L'appel à une communauté atlantique parti de Skhirat en 2009 et reprenant un nouveau départ en 2012 toujours à Skhirat doit, par ailleurs, se lire aussi comme une source d'inspiration pour une plateforme de dialogue, d'échange vertueux et ouvert sur l'avenir avec les générations montantes à la recherche d’un projet de société conforme à leur exigence citoyenne d'une économie au service d'une plus grande justice sociale et d'une démocratie plus participative qu’elles ont exprimées à travers le monde avec une force et une détermination inédites.