Présentation des résultats

2 - Profil des comportements des agents économiques

2.6 - Situation excédentaire de l’économie nationale de 2001 à 2006
2.7 - Endettement massif des sociétés non financières
2.8 - Principaux ratios issus des comptes nationaux


2.6 - Situation excédentaire de l’économie nationale de 2001 à 2006 <-- Précédent

Le solde des opérations courantes avec l’extérieur a été déficitaire, vis-à-vis de la nation, de 1998 à 2000 dont le montant est passé de 1,4 milliard à 5 milliards de DH. Il est devenu excédentaire à partir de 2001 jusqu’à 2006 atteignant respectivement 18,3 milliards de DH et 15,7 milliards de DH et ce, en raison notamment des fortes augmentations des transferts courants des MRE et des recettes de voyage. En 2007, l’économie nationale a accusé un léger déficit de l’ordre de 808 millions de DH soit 0,1% du PIB au lieu d’un excédent de 4,3% en 2001 et de 2,7% en 2006.

 Augmenté du montant des transferts nets en capital reçus du reste du monde, ce solde représente, pour l’économie nationale, une capacité de financement (en cas de déficit du compte de capital du reste du monde) ou un besoin de financement (en cas d’excédent du compte de capital du reste du monde). Les transferts nets en capital reçus étant négligeables, le solde des opérations courantes avec l’extérieur est quasi identique à la capacité ou besoin de financement. Ce dernier devrait correspondre à celui du compte des transactions courantes de la balance des paiements. Cependant, l’introduction des données relatives aux zones franches dans les statistiques du  commerce extérieur (à partir de l’exercice 2005) et de la balance des paiements (à partir de l’exercice 2007), a nécessité le redressement des données de toute la série (1998-2006). Il en résulte, notamment, des écarts entre les soldes de la balance des paiements et ceux des comptes nationaux pour les années antérieures à 2007.

Capacité ou besoin de financement par secteur
 institutionnel (en millions de DH) 

Secteurs

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Sociétés non financières

-7 933

-19513

-5 695

-5 039

-3 706

-10988

-18652

-11194

-18315

-33 671

Sociétés financières

6 352

5 153

7 704

8 147

6 213

5 662

5 596

5 732

7 575

5 599

Administrations Publiques

-3 372

10 552

-8 922

-15304

-9 442

-8 927

-9 418

-13896

6 200

18 541

       Administration publique       centrale

-9 033

3 653

-15577

-23287

-19389

-18841

-18933

-25 673

-7 471

5 030

       Administrations publiques      locales

174

419

879

1 277

2 588

1 984

1 035

2 150

2 748

2 249

       Administrations de sécurité        sociale

5 487

6 480

5 776

6 706

7 359

7 930

8 480

9 627

10 923

11 262

Ménages

3 480

2 177

1 890

30 403

23 488

30 137

31 957

30 823

20 185

8 697

Economie totale

-1 473

-1 631

-5 023

18 207

16 553

15 884

9 483

11 465

15 645

-834

Reste du monde

1 473

1 631

5 023

-18207

-16553

-15884

-9 483

-11465

-15645

834

Par secteur institutionnel, les SNF affichent annuellement un besoin de financement dont le montant s’est élevé à plus de 33,7 milliards de DH en 2007 contre 7,9 milliards de DH en 1998, marquant ainsi une évolution annuelle moyenne de 17,4%. Les secteurs des ménages et des SF, en revanche, réalisent des capacités de financement qui ont oscillé globalement entre 7 et 40 milliards de DH (entre 2,2 milliards de DH en 1999 et 32 milliards en 2004 pour les ménages et entre 5 milliards en 1999 et 8 milliards de DH en 2001 pour les SF). Quant aux APU, elles ont connu des capacités de financement  au titre des années 1999 (10 milliards de DH), 2006 (6 milliards de DH) et 2007 (18 milliards de DH). Par contre, elles ont enregistré des besoins de financement pour les autres années dont les montants se sont situés entre 3 et 15 milliards de DH.

2.7 - Endettement massif des sociétés non financières (Haut)

Pour couvrir leurs besoins de financement et réduire leurs dettes extérieures, les Administrations Publiques ont augmenté fortement leurs émissions de titres de créances (TCN). En effet, les émissions nettes des APU ont atteint 28,7 milliards de DH en 2001 et 34 milliards en 2005 au lieu de 10 milliards de DH pour 1998 et 1999. En revanche, à partir de l’année 2006, cette tendance a été renversée pour les APU qui ont réduit légèrement leurs émissions nettes de titres de créances avec 7 milliards enregistrés en 2006 et -1,6 milliards de DH en 2007. De son côté, l’endettement net sous forme de crédits des APU a continué de diminuer depuis l’année 1998 à 2006 en enregistrant  -4 milliards de DH en 1998, -17 milliards en 2001 et -3 milliards en 2006. En revanche, ces crédits ont affiché pour la première fois un flux positif de l’ordre de 1,6 milliards de DH en 2007.

De leur coté, les sociétés non financières ont eu recours aux crédits bancaires ou à l’émission de titres pour financer leurs investissements. Ainsi, après avoir marqué une stabilité entre  2000 et 2004, les crédits nets accordés aux sociétés non financières ont atteint un niveau record en 2007, avec plus de 36 milliards de DH au lieu de 23 milliards en 2005 et 20 milliards en 1999. Ce qui représente près de 51% de leurs engagements en 2007 contre 47% en 2005 et seulement 17% en 2000. 

Les ménages (y compris les entreprises individuelles) continuent de s’endetter à un rythme plus au moins soutenu. Leurs crédits bancaires, en terme de flux nets, ont atteint près de 37 milliards en 2007 au lieu de 4 milliards en 2002 et 10 milliards en 1998. De même, les ménages semblent être incités davantage à déposer leur argent auprès des banques marocaines. A ce propos, les dépôts augmentent de façon continue à un rythme remarquable depuis 1998 atteignant  des niveaux record au cours des années 2006 et 2007. Ainsi, les flux nets des dépôts des ménages ont représenté plus de 78% de leurs avoirs en 2007 au lieu de 72% en 2006 et 45% en 1998. 

Les crédits accordés par les sociétés financières ont connu une forte augmentation ces dernières années en affichant des flux nets de l’ordre de 89 milliards de DH en 2007 et 66 milliards de DH en 2006 au lieu de 4 milliards en 2001. Cette situation est rendue favorable suite à l’amélioration des flux nets des dépôts auprès des établissements de crédits qui ont atteint 92 milliards de DH en 2007, 85 milliards de DH en 2006 et 37 milliards en 2001. 

De leur part, les souscriptions nettes des titres d’OPCVM ont accusé des diminutions au cours des deux années 2000 et 2003 avec successivement -11 milliards de DH et -1 milliard de DH. Cependant, ces souscriptions nettes ont repris une tendance à la hausse depuis l’année 2004 avec un niveau record de 40 milliards de DH enregistré en 2006.

2.8 - Principaux ratios issus des comptes nationaux (Haut)

La séquence complète des comptes de l’économie totale permet de déduire un certain nombre de ratios présentés ci-après. 

Principaux ratios (en %) 

Secteurs

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Taux de croissance économique

 

0,5

1,6

7,6

3,3

6,3

4,8

3,0

7,8

2,7

Taux d'épargne nationale

24,8

23,7

23,3

28,5

28,0

28,9

29,0

28,7

29,7

29,7

Taux d'investissement

23,4

25,1

26,0

24,8

25,2

25,1

26,3

27,5

28,1

31,2

Dépenses de consommation finale des ménages / PIB

61,0

60,5

61,4

57,8

57,9

57,3

57,1

57,5

57,5

58,4

Dépenses de consommation finale des APU / PIB

16,7

18,0

18,4

18,6

18,3

18,1

18,7

19,4

18,5

18,2

Exportations de biens et services / PIB

24,4

26,3

28,0

29,4

30,2

28,7

29,4

32,3

34,2

35,7

Importations de biens et services / PIB

28,1

29,6

33,4

31,9

32,3

31,5

34,3

37,9

39,7

44,9

Taux de couverture (exportations biens et services / importations biens et services)

86,9

88,8

83,9

92,1

93,5

91,0

85,6

85,2

86,2

79,7

PIB par habitant (en DH)

13 882

13 871

13 819

14 789

15 262

16 159

16 925

17 489

18 926

19 982

RNBD par habitant (en DH)

14 345

14 277

14 387

15 798

16 154

17 157

18 083

18 850

20 478

21 777

Taux d'autofinancement

98,6

98,4

95,1

116,4

114,4

112,2

106,5

107,6

109,3

99,6

Solde budgétaire / PIB

-3,4

0,1

-5,3

-2,4

-3,8

-2,9

-3,0

-3,9

-1,5

0,3

Solde du compte des transactions courantes / PIB

-0,4

-0,4

-1,3

4,3

3,7

3,2

1,7

1,8

2,2

-0,1

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